Après La Gym… (Point De Vue Féminin)

Les copines m’ont toujours eu demandé pourquoi j’étais encore vierge, alors que, selon elles, je n’avais qu’à choisir. On va dire que je suis difficile, ça m’évitera d’autres explications. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque, et combien de fois me suis-je endormie en rêvant au prince charmant et une main entre les jambes… Il me fallait quelqu’un qui me ressemble caractériellement. Physiquement, je crois bien que je ne me suis jamais posé la question : « un jour mon prince viendra, qu’importe l’allure qu’il aura. » En fait, l’allure a beaucoup fait.
C’était après la première répétition de gym de la saison. Je m’étais retrouvée la dernière de mon groupe à partir, car j’avais pris le temps de me doucher, comme je le faisais à chaque fois, mais là, j’en avais profité pour me laver les cheveux. Le concierge, faisant sa tournée d’inspection, m’était tombé dessus et m’avait sommée de me dépêcher car son nouvel aide devait nettoyer le vestiaire dans lequel je me trouvais. Aussi avais-je quelque peu accéléré la cadence, et j’étais dehors dans la minute qui suivait.
C’est alors que j’ai vu arriver un jeune homme tout habillé de noir, les cheveux passablement longs pour un garçon, un sac au dos, se dirigeant à grandes enjambées vers le centre sportif d’où je sortais
Je ne sais pas s’il m’avait vue, mais moi, je n’allais pas l’oublier. Je me sentais toute drôle, et il a fallu que j’en parle à mes copines pour me rendre compte que j’étais tombée amoureuse. Du coup, celles-ci ne purent manquer de me refaire entendre leur refrain sur ma virginité. Même si je faisais mine de les ignorer, l’idée a fait son chemin, et le prince charmant prit l’apparence de ce jeune homme, que je ne pouvais m’empêcher d’imaginer comme… torride (!). Je m’endormais en pensant à lui, ma main se glissait machinalement vers mon bas-ventre si je venais à me l’évoquer, et je crois bien que je n’avais jamais eu autant de plaisir en me masturbant que depuis que je l’avais rencontré.

Aussi, je finis par échafauder un scénario durant lequel on se dépucelait mutuellement – une belle chimère, vu qu’un gars comme lui devait déjà avoir goûté à ce genre de plaisir. Mais ça m’aidait à me détendre avant de m’endormir.
Je le revis encore maintes et maintes fois. Une fois, il me sembla qu’il m’avait regardé, les autres fois, il semblait éviter mon regard. J’en suis venue à vouloir rendre mon scénario effectif, mais je n’avais pas le courage de faire le premier pas. Et lui ne semblait pas être intéressé…
Pourtant, en l’observant, je finis par me dire qu’il n’avait pas de petite amie, et qu’il ne devait pas en avoir eu depuis un bon moment, et que je devais être son genre (!). Mes rêves se faisaient de plus en plus torrides – je devais changer ma culotte jusqu’à cinq fois par nuit ! –, et l’envie de concrétiser l’histoire que j’avais imaginée se faisait de plus en plus pressante.
Quatre mois plus tard, je n’y tins plus, et je décidai que je passerais à l’action le prochain soir de gym : j’aurais fait d’une pierre deux coups, en me dévirginisant, et en lui avouant ce que j’éprouvais envers lui. Il n’y avait pas de raison pour que je ne le voie pas.
J’étais anxieuse durant toute la répétition, ce qui me valut quelques rappels à l’ordre de la part de notre monitrice. Une fois la séance terminée, je me proposai pour ranger les accessoires, ce qui me permettait de perdre suffisamment de temps pour que je puisse rester derrière sans que cela ne paraisse suspect. Et effectivement, le vestiaire était vide lorsque j’ai eu terminé de ranger les steps.
Malheureusement, j’avais oublié que le concierge passait nettoyer certains vestiaires, et comme nous étions le seul groupe à avoir répété ce jour-là, il n’y avait que le nôtre à rendre propre. C’est en l’entendant siffloter que je réalisai cela et eus juste le temps d’aller me cacher dans l’autre vestiaire pour les femmes, les deux chambres communiquant par les douches.
Il me sembla que le concierge prenait son temps, mais quand il eut fini, je remarquai qu’il n’avait pas fait long : seulement dix minutes.
Je le laissai sortir et retournai dans le vestiaire propre et terminai ma mise en scène. Je n’avais pas oublié mon but premier, mais désespérais de voir mon prince. J’attendis tout de même un instant, et bien m’en prit. Le gardien de la propreté apostropha quelqu’un qui, lorsque j’eu entr’ouvert la porte, s’avéra être mon beau jeune homme, qui poussait le chariot de nettoyage.
- Tu n’as pas besoin de rester, j’ai eu le temps de faire les vestiaires qui n’ont pas été utilisés avant le club de gym, et il n’y a eu qu’un groupe aujourd’hui. J’ai aussi nettoyé leur vestiaire.
- OK. Je peux rentrer, donc ?
- Ouais. Moi, en tout cas, c’est ce que je fais.
Le concierge s’est éloigné et je l’ai entendu passer la porte principale. Entre-temps, je m’étais glissée hors de ma cachette discrètement et m’étais mise devant le chariot, dans une pose séductrice.
- Il a mal fait son boulot, il ne m’a pas vue !
Le jeune homme sursauta. Il ne comprenait certainement pas ce que je faisais là, et c’était normal, d’ailleurs, j’allais le lui expliquer en temps voulu.
- Ne pose pas de question, ne dis rien, je vais ranger ton chariot et je reviens. Reste ici, tu veux bien ?
- Mais…
- Pas un mot, s’il te plaît !
J’avais assorti cette dernière réplique d’un sourire. Je ne m’en rendais pas compte, mais même si mon cœur jouait du tambour, je ne crois pas que j’aurais eu besoin de parler. J’emmenai le chariot en place, laissant le jeune homme devant la porte ouverte du vestiaire ou – je l’espérais – allais se passer la suite.
Comble de la stupidité : j’avais oublié que le local de nettoyage se fermait à clé. J’allai donc devoir appeler l’aide-concierge.
- Tu pourrais venir fermer, s’il te plaît ? J’ai oublié que je n’avais pas la clé pour refermer…
- J’arrive !
Il arriva promptement et sortit son trousseau.
- Tu fais quoi ici ? demanda-t-il en engageant la clé dans la serrure.
Il valait mieux être franc.

- Je veux nous dépuceler.
Il parut surpris, mais j’aurais juré avoir vu une lueur de convoitise dans ses yeux. Mêlé à autre chose…
- Viens !
Il me suivit docilement et je fermai la porte du vestiaire derrière nous.
- Je suis contente de pouvoir te voir de près.
J’avais dit ça comme préambule à l’étreinte qui suivit, qu’il me rendit. Le message était passé sans mot ; mais quel message ?… Je n’étais plus vraiment en état de décoder consciemment. On se sépara.
- J’ai envie qu’on se dépucèle, mais si tu ne le veux pas…
- J’en ai envie, mais…
Il en avait envie. Je n’avais pas besoin de plus – je crois que lui non plus – et pressai doucement un doigt sur sa bouche pour le faire taire.
- On en a envie, on peut le faire.
Je me baissai et délaçai ses chaussures, puis continuai à le déshabiller. Avant de lui ôter sa culotte, je fermai les yeux, attendant qu’il m’ait dévêtue pour les rouvrir, et réfléchit un peu à ce que je faisais. Est-ce que c’était le bon moment ? Il était d’accord, me dis-je, et s’il n’appréciait pas, il partirait en courant… Je terminai mon action pour m’éviter de trop réfléchir – et avoir à faire face à la peur qui s’installait. J’étais déjà un peu empruntée.
Il avait compris ce que j’attendais et m’effeuilla avec une douceur inespérée. Mes chaussures me furent enlevées précautionneusement, de même que mes chaussettes. Pour mon pantalon, il me le déboutonna et le laissa glisser à terre, avant de me désentraver les pieds. Il évitait d’entrer en contact direct avec ma peau, mais il ne pouvait pas ne pas me frôler, et j’en frissonnais presque.
Il eut une hésitation au moment de me retirer mon soutien-gorge. Je mis mon bras droit sur mes seins, tandis qu’il me privait de mon ultime rempart de tissu, ce à quoi je palliai de ma main libre. Puis je me retournai et ouvrai les yeux.
Il cacha immédiatement son sexe. Je souris. Il n’était pas très sûr non-plus. Cela ajoutait de la complicité.
On prit le temps de se regarder.
Il paraissait plus grand ainsi « habillé ». Des jambes fines, mais musclées, un mignon postérieur, des bras qui me disaient que le jeune homme devait être agile. Un jeune torse sur lequel poussaient déjà quelques poils, un ventre avec une poche à bière très discrète, il aurait paru maigre à certaines, mais merde ! Ce corps m’attirait… Et pour achever le personnage, son visage m’inspirait confiance et douceur. Ses yeux me paraissaient être en dégradé, à présent, et je pus distinguer qu’il ne portait pas de verres de contact.
Il se dégageait un tel charme que je crus tomber amoureuse une nouvelle fois. Je découvris ma poitrine et mon sexe, lui écartant sa main pour qu’on se voie entièrement. Il semblait apprécier la vue, mais en même temps paraissait d’autant plus honteux, gêné, embêté par notre nudité. Le même sentiment d’avoir honte de me rincer ainsi l’œil m’a traversé l’esprit.
- J’aurais envie que tu me rases, s’il te plaît.
- Je n’ai rien pour le faire…
- Ne t’inquiète pas, j’ai ce qu’il faut.
J’allai prendre le rasoir dans mon sac. C’était un modèle avec tondeuse, de quoi faire du bon travail.
- Viens, on va faire ça dans les douches, ce sera plus simple pour nettoyer.
J’attrapai sa main et le menai dans les douches, où j’avais installé un banc dans un coin, et je m’y allongeai comme si j’allais accoucher, mais c’était dans cette position que je lui facilitais le plus la tâche. Il eut une nouvelle hésitation.
- S’il te plaît ? répétai-je en étouffant un rire nerveux.
Son malaise visible me touchait. Il ne jouait pas les braves, et cette acceptation de l’état dans lequel il était me faisait rire de moi, qui n’en menais pas vraiment plus large.
Le passage de l’outil vibrant sur mon pubis me fit immédiatement penser à mes soirées en solitaire. Si je ne faisais pas attention, j’allais sécréter trop de liqueur et mon vagin déborderait… Mais je fuis dans mes fantasmes, soudainement interrompu par la voix de mon compagnon.
- Tu peux tester si j’ai bien fait en passant la main, s’il te plaît ?
Je me croyais encore plus pudique que lui, et voilà qu’il commence à me prouver le contraire.
- Tu peux le faire toi-même ; si ça te gêne, pense juste que je voudrais te raser aussi…
Je lui souris pour montrer ma compréhension, puis me réinstallai, emplie de ce que j’imaginais de la suite, et cela finit par déborder : j’ouvris les yeux un instant et le vis regarder d’un air de celui qui s’attend à ce que l’autre lui dise « C’est une blague ! » mon liquide intime qui suintait. Je m’excusai du regard. Le rouge allait me monter aux joues, et comme il avait fini, je fis inverser les rôles.
- A ton tour de te laisser faire, dis-je en me redressant.
Il me passa le rasoir et s’allongea sur le banc, dans la même position que j’avais quelques instants plus tôt. Et je me rendis compte d’un détail de taille ; si le sieur nu devant moi n’avait eu aucune peine à officier, son appareil n’allait pas me faciliter la tâche. Je réfléchis à comment j’allai faire, puis me tournai vers lui pour lui demander, et il me donna aussitôt son approbation. J’aurais préféré l’éviter, mais bon : je pris son membre du bout des doigts afin de le manier pour que je puisse réaliser mon œuvre.
J’aurais dû m’y attendre, mais je n’avais pas la tête à ça : quand j’avais pris son pénis, il était encore au repos ; maintenant, je sentais les battements de cœur de mon compagnon entre mes doigts et j’avais l’impression de serrer de plus en plus. Bah, j’avais aussi été impatiente, et il avait suffit qu’il me touche pour que je mouille… Il grimaça. Il devait essayer de ne rien laisser paraître. Je jetai un rapide coup d’œil à sa verge gonflée, et me contrôlait pour ne pas l’emboucher séance tenante. Pour le rassurer, je lui fis une caresse un peu plus appuyée, tandis que ma cheville – j’étais à genoux – se glissa dans ma fente humide.
- Tu as fini ?
- Oui.
- Tu es d’accord pour qu’on prenne une douche ? Mutuellement ?
Il prenait part active à l’organisation en me faisant une proposition des plus sensuelles. Je n’avais plus à penser, mais moins je pensais, et plus mon appréhension grandissait.
- D’accord ! lui glissai-je à l’oreille.
Il alla prendre un produit de douche oublié là par une de mes collègues gymnaste, après avoir poussé nos poils pubiens tombés à terre dans une des bouches d’évacuation. Puis il me prit par la main, fit couler l’eau d’un des pommeaux et me plaça dessous. Je savourai un moment cette caresse, mais quand je remarquai qu’il n’était pas encore mouillé, je le tirai sous le jet ; nos corps se frôlèrent et on faillit tomber. Sa surprise nous fit rire.
Il se versa du produit dans la paume quand on eut réussi à se reprendre.
- Zut, j’en ai trop pris.
- Attends.
Je lui ôtai la bouteille des mains et la posai sur une tablette métallique qui devait servir à ça. Ensuite, je pris dans sa main l’excédent de gel.
- Ensemble.
- Ben, pour le visage, ça va pas être possible…
Je fermai les yeux et attendis. Il me caressa le visage avec la même douceur qu’il m’avait dénudée. J’aurais souhaité qu’il le fasse plus longtemps, mais il me replaça sous la pluie artificielle.
- A mon tour ! dis-je.
J’essayai de lui retransmettre la douceur qu’il avait employée avec moi. Pour le plaisir, je lui nettoyai le visage de fond en comble, puis le tirai sous la douche pour le rincer, en frottant les endroits où l’eau ne pouvait pas couler. Il appréciait, ça se lisait sur ses traits. Il me fit aussitôt la même chose, et je retrouvai les sensations que j’avais souhaitées plus longues dans le temps.
- Maintenant, pour le reste du corps, on devrait pouvoir le faire ensemble, me dit-il.
Un de mes plus beaux sourires pour lui donner mon assentiment. Je l’aurais embrassé.
La bouteille de produit passa dans nos mains, répandant un peu de son contenu, et on attaqua les bras. Je prenais plaisir à parcourir ainsi le corps d’un homme, et de cet homme en particulier bien plus encore. Si je n’y prenais pas garde, on allait rester sous le jet pendant des heures – cela ne m’aurait nullement gêné. Tiens, j’ai mis « on » : effectivement, je pouvais lire un plaisir similaire sur son visage.
Des bras, on passa au torse. Je n’osais pas trop le toucher, et lui non plus, si bien qu’on a continué rapidement. Pour le niveau inférieur aux hanches, on a aussi passé dessus comme chat sur braise.
Quand on a été moussus au possible – la mousse avait glissé sur les parties qui n’en avaient pas –, on s’est rincés mutuellement. Après les plaisirs sensuels de cette séance de lavage, je recommençais à penser avoir envie de la suite. Je profitai de ce qu’il me rinçait le dos pour inspirer du courage et engager la seconde.
- On est là pour de dépuceler, et on n’a encore quasiment rien fait ! Moi, j’y vais, lâche-toi aussi !
Et je le coinçai entre mon dos et le mur derrière lui, mais aussitôt, je regrettai d’y être allée si brusquement. Je voulais savourer ce moment, et je crois bien que c’était son souhait à lui aussi.
- Pardon, je…
- Non, c’est rien. Comme tu l’as dit, on va se lâcher… si on peut !
Une fois de plus, le rire vint à notre secours, et je m’abandonnai contre lui, secouée de spasmes hilares. Je remarquai alors que sa verge raide s’était calée tout naturellement entre mes fesses. Je me mis à lui caresser les hanches, sans changer de position, et ses mains apparurent sur mes poignées d’amour. Je sentais qu’il appréciait ça, et je profitais d’avoir son pénis entre mes muscles fessiers pour les tendre et augmenter la pression. Ses mains me caressaient délicatement et me procuraient un bien-être immense.
Au bout d’un moment, on a stoppé et je me suis retournée.
- On va rattr…
- …ce qu’on n’a pas fait en se lavant ! termina-t-il.
Allez, un nouveau sourire pour lui ne me coûtera rien, mais je fus remboursée, cette fois-ci. Son premier vrai sourire pour moi. Un chef-d’œuvre.
Je voulais malgré tout rester en contact avec son sexe comparable à une fusée sur son pas de tir. Je plaquai mon bassin contre le sien, et donc coinçai son membre entre nous, me penchai en arrière, et m’apprêtai à apprécier son pelotage, les yeux fermés. Ses mains qui étaient restées au niveau de mes hanches glissèrent jusque sur mes seins. Il commença par simplement promener ses mains dessus, puis osa me les masser avec cette douceur qui le caractérisait. J’étais aux anges.
Je décidai de lui rendre la pareille et allongeai mes bras vers son torse, et c’est précisément ce moment-là que ma conscience choisit pour se rappeler à mon souvenir.
J’avais soudainement plus de courage pour faire quoi que ce soit d’autre que réfléchir. Heureusement, je fus rassurée quand je me remémorais qu’il en avait envie, et qu’il me laissait le caresser, et aussitôt je me demandai ce qu’il allait penser de cet arrêt – allait-il vouloir cesser pour attendre un meilleur moment ? – et si je ne m’y prenais pas de la pire des manières pour lui déclarer ma flamme ?… En proie à des vagues de terreur, je tournai mon regard vers lui, qui s’était arrêté. Je crois bien qu’il a apporté une solution qui me satisfaisait complètement : il me prit les mains et les plaça sur ses abdos. Je ne pus retenir un soupir, et pris le temps d’imprimer la sensation de ce corps d’homme sous mes mains, avant de commencer les caresses. Il ne m’avait pas attendue pour recommencer.
Passons la troisième. Je me redressai, nos corps se séparèrent, et mes mains se dirigèrent vers son entrejambe. Il comprit un peu plus tard, mais on arriva sur le sexe de l’autre en même temps. Je suivais le contour d’un doigt, tandis qu’il frôlait mes lèvres qui affleuraient à la surface de ma vulve sous l’effet du plaisir qu’il me procurait.
Pendant cet acte, malgré son « retard » au début, on fut sur la même longueur d’onde, et les scènes s’enchainaient dans l’ordre, au même instant, sans qu’il y ait la moindre concertation. Je m’étais mis à le « branler », c’est-à-dire que j’avais mis mon pouce et mon index autour de son gland et je voyageais entre les deux extrémités de la partie violette ; il était allé avec ses doigts dans ma vallée du plaisir, submergée. J’en avais la chair de poule. Je me suis mise à lui serrer le gland ; il découvrit mon clitoris et y reproduisit ce que je faisait sur le bout de son membre. Là, nous partageâmes un plaisir très certainement similaire. Pour finir, il s’aventura sur le seuil de ma grotte, et je m’aperçus qu’on jouissait gentiment.
La scène suivante se passerait sur le linge que j’avais étalé à même le sol à un endroit qui était resté sec. Alors qu’il s’y couchait le premier, il y eut un à-coup et nous manquâmes de tomber, ce qui me fit serrer la main autour de son phallus entier, et je perçus que son doigt m’avait effleuré l’hymen.
- Pardon, s’excusa-t-il.
- C’est pas si grave. Tu sais maintenant que je suis bien vierge !
- Je le suis aussi, mais ça m’embête que tu aies à me croire sur parole…
Nouvelle séance photo, chacun pour l’autre.
Nous étions toujours à la même hauteur, mais je souhaitais qu’on change de position pour que ce ne soit plus nos mains qui se caressent les sexes. Je me retournai et vint me superposer à lui pour avoir sa verge à la hauteur de ma bouche. J’avais cependant tellement aimé la scène précédente que je la poursuivais. J’avais sous les yeux le résultat de mes attentes, et il devait me croire heureuse aussi – ce que j’étais, est-il utile de préciser ?
Je donnai un coup de langue sur son gland. Plus bas, des lèvres se préparaient à un combat inégal, mais j’allais lui faciliter la tâche. J’étais de plus en plus pressée de jouer le dernier acte, aussi je précipitai un peu les scènes. Comme je souhaitais qu’il soit réellement dépucelé dans mon vagin, je ne m’occupais que de son extrémité violette, faisait augmenter sa taille dans ma bouche, tandis qu’il avait réussi à m’ouvrir la vulve et me procurait une intense sensation avec sa langue sur la peau lisse entre mes replis intimes ainsi repassés. Mes cris étouffés restaient au fond de ma gorge, mais je l’entendais gémir.
Un peu avant de tout lâcher, nous nous arrêtâmes pour préparer le dernier acte.
- Le meilleur pour la fin !? lui proposai-je, les yeux dans les yeux, en me remettant dans le même sens que lui, à quatre pattes et au-dessus.
- Nous sommes là pour ça…
Il me fit me coucher sur lui en mettant ses mains sur mes hanches et me tirant doucement vers le bas. Je n’étais plus tout-à-fait en face de lui, mes seins étaient dans son cou, et je me rabaissai en me frottant langoureusement contre lui. Sans qu’on ait besoin de nos mains, son sexe trouva le mien, et je sentis la pointe entrer en moi. J’augmentai la vitesse d’un petit cran, et mon hymen vint lui barrer la route. Je remontai presque à le laisser sortir totalement, et redescendis brusquement. Une petite douleur me confirma de mon nouvel état de femme, m’arrachant un hoquet, et je me concentrais sur les sensations nouvelles de mon bas-ventre. J’avais l’impression d’être comblée, je sentais ce pénis m’écarter uniformément et me communiquer une chaleur étrangère bienfaisante. Grisée, je fis quelques va-et-vient tout en me frottant contre mon partenaire avant qu’on ait notre orgasme, nous liant de la manière la plus forte qu’il puisse être à mes yeux. Il me sembla que c’était lui qui m’accueillait et non l’inverse.
Ereinté, il sortit de moi et je m’allongeai à côté de mon prince, haletants. On reprit une respiration normale avant que je ne me tourne vers lui :
- C’était un peu court, le dernier acte.
- Je trouve dommage aussi.
- Alors attends…
J’avais un souvenir entre les jambes qui ne demandait qu’à être ravivé. Je vins me réinstaller sur son corps. Mais en plus, je trouvais la position plus propice aux confidences.
- Comme ça, si l’envie te revient, je t’accueillerai ! En plus, j’aime bien m’allonger sur toi ainsi.
J’avais plongé mon regard dans le sien, que j’avais encore de la peine à définir. Il me sourit.
Cette idée d’être couchée sur un matelas vivant m’hypnotisait et me rassurait à la fois. Je sentais à la manière dont ses mains étaient sur mon dos qu’il aimait aussi, alors je m’abandonnai totalement.
- Je ne suis pas déçue, à part pour la fin. Merci !
- Je n’imaginais pas que ça se passerait comme ça pour moi ! Mais j’ai beaucoup apprécié… Tu m’as fait un cadeau inestimable, tu sais ?
- Et toi donc, quel cadeau !
Une chose me revint en tête. Il devait avoir compris ce qui s’était passé quand on avait voulu se caresser la poitrine. Malgré cela, je commençai à m’en vouloir d’avoir cassé l’action ainsi. Je me demandai un moment si j’avais besoin de m’excuser.
- Je m’excuse pour l’hésitation sous la douche…
- C’est rien. J’ai vu que tu étais plus gênée que moi, et c’est toi qui avais proposé qu’on aille jusqu’au bout !
Je ris doucement. Il avait mis ses mains autour de moi, j’étais sérénissime.
Silence, avant que la question ne traverse ses lèvres.
- Pourquoi moi ?
J’allais lui répondre de manière à savoir enfin si c’était réciproque, il me fallait juste trouver une formulation adéquate.
- Si je te le dis ainsi, ça répond à ta question ?
⁂
L’heure qui suivit fut passée à discuter avec mon jeune homme, allongée sur lui. Etudiant en informatique, percussionniste à ses heures, il avait pris ce boulot après en avoir entendu parler par des anciens copains d’école, du temps où il était encore ici, comme un boulot bien payé. Il m’avait bien regardée une fois ou deux, de dos quand je sortais, mais il ne m’avait pas bien vue, et ne m’avait pas reconnue. Comme je l’avais soupçonné, il n’avait eu « qu’une petite amie et demi », la partie entière remontant à son école primaire, la demi au cycle de transition.
Dans la discussion qui a suivi, on a soudain remarqué qu’on n’avait pas utilisé de préservatif. Je crois qu’on a eu autant peur l’un que l’autre, mais trois mois plus tard, on a appris que l’on avait plus aucun souci à se faire, et on a tendrement fêté ça, et re-fêté ça, et encore, et encore…
Ce qui nous amène à être toujours ensemble aujourd’hui. Sa tendresse me fait craquer, et à bien y réfléchir, on se ressemble trop, c’est tout juste si on a encore besoin de mots pour se parler ! On a bien compris chacun quels cadeaux on avait fait à l’autre, ce fameux jour au centre sportif…

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